Près de 4 millions de pratiquants et 4 enjeux à venir
En une vingtaine d’années, le foot5 est proposé dans plus de 200 centres privés (comptabilisant plus de 1 100 terrains). « Environ 3,9 millions de Français ont joué au moins une fois au foot5 au cours des 12 derniers mois. Parmi les pratiquants, 24 % pratique cette discipline depuis moins de 2 ans. Si le public est majoritairement masculin et surtout de jeunes actifs, il est de plus en plus jeune et se féminise. En effet, chez les néo-pratiquants (moins de 1 an de pratique), les femmes représentent 17 % des joueurs » a précisé Jean-Philippe Frey, responsable de l’étude pour l’UNION Sport & Cycle. De plus, le foot5 attire un public déjà sportif puisque 80 % des pratiquants exercent au moins une autre activité physique et sportive (2,4 autres en moyenne).
En outre, la croissance de foot5 est amenée à continuer (création estimée de plus de 200 terrains/an lors des deux prochaines années) avec plusieurs enjeux à venir : la féminisation de la pratique, le rôle social de la pratique, le développement de nouveaux lieux de pratique ou encore la mise en place de nouvelles formes de collaborations entre le public et le privé. « Concernant cette dernière, l’objectif est de renforcer les synergies avec les collectivités, par exemple à travers l’accueil du public scolaire au sein des structures privée, notamment car nos espaces sont disponibles en journée » a indiqué Julien Falgoux, vice-président de l’Association Nationale de foot à 5 et co-fondateur d’Urban Soccer.
Le travail de la FFF avec les collectivités
Le Foot5 est au coeur du programme de développement du football loisir mis en oeuvre par la FFF.
« Elle fait partie de cette offre plurielle que nous proposons à nos licenciés, avec l’objectif de toucher de nouveaux publics. Outre l’offre privée, nous travaillons aussi avec de nombreuses collectivités qui proposent désormais ce type d’infrastructures sur leur territoire » a insisté Patrick Pion, directeur technique national adjoint à la FFF. La collaboration avec l’Agence Nationale du Sport (ANS), à travers le
plan 5 000 terrains de sport puis désormais le plan 5 000 équipements – génération 2024, a permis de construire 200 terrains depuis 3 ans (pour un total de 300 installations). L’investissement a été porté par l’ANS (9 millions d’euros) et la FFF (5 millions d’euros).
« Après ce travail essentiel concernant les installations, nous devons travailler l’offre avec nos clubs afin qu’ils proposent cette nouvelle pratique à leurs licenciés » conclut Philippe Le Yondre, membre du bureau exécutif de la Ligue de football amateur et président du district d’Ille-et-Vilaine de football.